Angkor… j’ai beau me révolter sur quelques situations particulièrement iniques, malheureusement symptomatique de notre époque (Cf. ci apres), je ne peux résister à la magie des lieux… Cela n’a plus grand-chose à voir avec les descriptions d’un autre temps où l’on présentait ces temples comme abandonnés au cœur de la jungle, drapés dans une atmosphère serein, magique voire mystique… Mais, la jungle est quand même toujours là avec ces arbres hallucinants, en dehors de toute proportion, aux troncs droits et élancés vers le ciel comme des gratte ciels ou cathédrales végétales… les plus impressionnants sont sans conteste les ficus et les fromagers… les premiers phagocytant d’autres arbres, les enserrant et les étouffant peu à peu dans un réseaux inextricable de racines, les seconds développant leurs racines massives sur les différentes structures des temples….
La sérénité des lieux a cependant disparu avec l’afflux massif de milliers de touristes qui chaque jour partent à l’assaut des temples, plus bruyant et irrespectueux que jamais… Lors de ma première visite, l’envie me prend de partir en courant et de faire une croix sur la découverte de l’un des 7 merveilles du monde… cela dit, je me résigne et pousse ma curiosité un peu plus loin… largement récompensée, par moment, quand on peut parvenir à se retrouver seul au milieu des vieilles pierres et profiter de toute l’immensité et majesté des lieux… C’est dans ces moments là que toute la dimension mystique et magique des lieux ressurgit et vous parcourt l’échine comme un frisson… Les vieilles pierres, finement sculptées et agencées, en place depuis plus d’une dizaine de siècles, sujettes aux assauts perpétuels de la mousson et de la végétation luxuriante… révèlent toute leur beauté et leur majesté… Qu’elles représentent d’ensorcelantes ou charmeuses Apsara (ces danseuses khmères réputée pour leur beauté et leur grâce quasi divine), le visage du roi bâtisseur et un brin mégalo Jayarvaman VII, les aventures épiques et extraordinaires du panthéon brahmanique (Shiva, Vishnou, Brahmâ…) tel que le Barattage de la Mer de Lait… elles dégagent toutes ce sentiment d’éternité et de puissance comme si les divinité hindoues avaient véritablement habitées les lieux et combattues les armées de démons…
Visite du site de Roluos pendant le nouvel Khmer… atmosphère festive, familiale et populaire… si la civilisation d’Angkor a disparu, ses ruines ne sont pas pour autant devenues un musée, un espace protégé pour touristes en mal d’exotisme et de grandeur passée… c’est avant tout un lieux de vie, de fête et de pique-nique pour les khmers… Il n’y a qu’à voir les milliers de cambodgiens qui y affluent pour y célébrer les fêtes du nouvel an… Musique, étals de nourritures et de grillades partout… fête de l’eau et du talc (le mélange est bien collant à souhait)… Ambiance joyeuse et bonne enfant…
La sérénité des lieux a cependant disparu avec l’afflux massif de milliers de touristes qui chaque jour partent à l’assaut des temples, plus bruyant et irrespectueux que jamais… Lors de ma première visite, l’envie me prend de partir en courant et de faire une croix sur la découverte de l’un des 7 merveilles du monde… cela dit, je me résigne et pousse ma curiosité un peu plus loin… largement récompensée, par moment, quand on peut parvenir à se retrouver seul au milieu des vieilles pierres et profiter de toute l’immensité et majesté des lieux… C’est dans ces moments là que toute la dimension mystique et magique des lieux ressurgit et vous parcourt l’échine comme un frisson… Les vieilles pierres, finement sculptées et agencées, en place depuis plus d’une dizaine de siècles, sujettes aux assauts perpétuels de la mousson et de la végétation luxuriante… révèlent toute leur beauté et leur majesté… Qu’elles représentent d’ensorcelantes ou charmeuses Apsara (ces danseuses khmères réputée pour leur beauté et leur grâce quasi divine), le visage du roi bâtisseur et un brin mégalo Jayarvaman VII, les aventures épiques et extraordinaires du panthéon brahmanique (Shiva, Vishnou, Brahmâ…) tel que le Barattage de la Mer de Lait… elles dégagent toutes ce sentiment d’éternité et de puissance comme si les divinité hindoues avaient véritablement habitées les lieux et combattues les armées de démons…
Visite du site de Roluos pendant le nouvel Khmer… atmosphère festive, familiale et populaire… si la civilisation d’Angkor a disparu, ses ruines ne sont pas pour autant devenues un musée, un espace protégé pour touristes en mal d’exotisme et de grandeur passée… c’est avant tout un lieux de vie, de fête et de pique-nique pour les khmers… Il n’y a qu’à voir les milliers de cambodgiens qui y affluent pour y célébrer les fêtes du nouvel an… Musique, étals de nourritures et de grillades partout… fête de l’eau et du talc (le mélange est bien collant à souhait)… Ambiance joyeuse et bonne enfant…
Angkor est aussi une formidable source de dynamisme et une manne financière incroyable… Cela, dit il ne semble pas beneficier a tout le monde... A vrai dire, le tourisme fait vivre ou survivre la plupart des gens mais il n’enrichit qu’une infime minorité d’entre eux… Il n’y a qu’à se promener dans les quartiers périphériques de Siem Reap ou dans les villages alentours du Tonlé Sap pour s’en rendre compte… Le cœur de Siem Reap est un îlot de richesse au coeur d’un océan de misère et de pauvreté… La phrase est sûrement facile, le constat sûrement caricatural mais c’est une impression tenace qui ne me quitte pas facilement… A vrai dire, cela ne fait jamais qu’une petite dizaine d’années que les khmers rouges ont fait taire les armes dans la région et que le déminage a véritablement commencé. Il faut donc du temps pour que les choses se remettent en route mais elles pourraient certainement aller beaucoup plus vite si les gigantesques profits du tourisme liés notamment à la billetterie du site d’Angkor (qui brasse des sommes assez considérables) étaient réinvestis dans le développement de la zone et le soutien aux populations… Au lieu de cela, la compagnie pétrolière qui gère le site (comme quoi le pétrole mène à tout), prélève 15% des recettes, en alloue 10% à la préservation du site et en reverse 75% dans les caisses du ministère des Finances cambodgiens… Ces mêmes 75% qui disparaissent depuis des années dans les méandres du népotisme, du clientélisme et de la corruption généralisée de la classe politique cambodgienne et autres élites dirigeantes…
Il est bien plus pratique et lucratif en effet de faire appel aux ONG et autres organisations de solidarités internationales pour financer et apporter le soutien nécessaire aux populations les plus vulnérables… Le gouvernement n’a même pas besoin de se justifier pour leur abandon puisque toutes les grandes instances néolibérales internationales l’y encouragent et le poussent sans cesse vers le démantèlement de tous ses services sociaux (principe de bonne gouvernance et de rigueur budgétaire façon Banque Mondiale ou FMI oblige)…
Il est bien plus pratique et lucratif en effet de faire appel aux ONG et autres organisations de solidarités internationales pour financer et apporter le soutien nécessaire aux populations les plus vulnérables… Le gouvernement n’a même pas besoin de se justifier pour leur abandon puisque toutes les grandes instances néolibérales internationales l’y encouragent et le poussent sans cesse vers le démantèlement de tous ses services sociaux (principe de bonne gouvernance et de rigueur budgétaire façon Banque Mondiale ou FMI oblige)…
