Thursday, July 17, 2008

Errances Vietnamiennes, Avril 2008

Hanoi

Difficile de se lancer dans un récit construit et chronologique de quelques jours d’errances dans un pays aussi vaste et si déconcertant que le Vietnam… Il s’agit bien plus d’impressions et de ressentis glanés au fil des jours et de moments…

Hanoi, ville en pleine effervescence, bruyante, mouvante, grouillante, à la fois traditionnelle et très moderne…. Cette ville est bien loin de me laisser indifférente voire n’arrête pas de me surprendre…

Dès mon arrivée, je ne sais que penser ni même n’arrive à distinguer ce qu’il y a plus de déconcertant… le flot interminable et ininterrompu de motos, partout, de toute sorte, à tout moment du jour et de la nuit… la propension des vietnamiens à vouloir arnaquer toute personne non vietnamienne de manière éhontée et à n’importe qu’elle occasion (le marchandage et la vigilance deviennent dès lors un véritable sport permanent)… les discours nationalistes et de propagande du parti qui sont annoncés via des hauts parleurs dans toutes les rues au petit matin et qui vous accompagnent toute la journée… les rassemblements nocturnes de plusieurs dizaines de personnes en pyjama sur quelques parkings désaffectés pour quelques exercices collectifs… on pourrait croire à du Tai Chi mais c’est plutôt de l’aérobic… scène un brin surréaliste…

Il y a aussi les portraits de l’Oncle Ho (Chi Min) et de ses potes Lénine et Karl Marx qui sont omniprésents… pas de doute, nous sommes bien en pays socialistes même si le dynamisme économique ambiant, l’activité marchande effervescente ainsi que tous les symboles du capitalisme flamboyant et de l’économie de marché sont à des années lumières de l’austérité soviétique…

Mais Hanoi, ce sont aussi les Bia Hoi, sorte de petit troquet à même le trottoir où l’on peut déguster ce qui doit être la bière fraiche la moins chère au monde (ou pas loin)… un peu moins de 20 centimes d’euros pour un demi bien frais… que l’on déguste assis sur de petites chaise en plastique… pour les Bia Hoi les plus luxueux, il y aussi de petites tables en plastique sur laquelle on peut aussi disposer les cacahuètes grillées et autres petites choses pour l’apéro (tel que du calamar séché, frappé (pour l’attendrir) et accompagné d’une petite sauce)… Lieux idéal pou commencer la soirée et contempler l’animation permanente de la rue… Rue qui ne cesse de bouger, de se modifier avec ses magasins la journée, ses Bia Hoi en début de soirée puis ses vendeurs de Pho, la soupe / repas vietnamien par excellence….

Un tour vers le marché de gros aux alentours de 3 heures du matin est aussi une expérience des plus intéressantes tant l’animation est intense et le lieu insolite… débordant allégrement sur la 4 voies qui bordent l’Ancien Quartier, ce monde de la nuit est rempli de camions surchargés (et aussitôt déchargés) de fruits, légumes, volailles et autres produits agricoles originaires des alentour de Hanoi… Tous convergent vers ce lieu pour ensuite dispatcher la marchandise sur les differents marchés de jours… il y a aussi de nombreuses vendeuses ambulantes qui sont la pour acheter ce qu’elles vendront le lendemain au détail…
Hanoi, ce sont aussi les Xeom, moto taxis, qui sont omniprésent et sans lesquels il est bien difficile de se déplacer (même si le marchandage des courses avec les chauffeurs de Xeom est par moment des plus éprouvants)… Chaque démarrage au feu tricolore ressemble à un départ de course genre Enduro du Touquet… 50, 100, 150 motos sur la ligne de départ, tous casqués (car le casque est devenu obligatoire en 2007 et aussi incroyable que cela puisse paraître, l’ensemble des vietnamiens motards portent le casque… le système de propagande du régime fonctionne à plein et semble efficace par moment) et tous accélérant comme des damnés dès lors que le feu passe au vert… un vrai bonheur pour les poumons et les oreilles… et quelques bonnes sensations aussi…

Hanoi, ville agressive au premier abord, certainement du à son trafic incessant et son animation continuelle… mais, aussi parcourue de nombreuses allées ombragées, parsemé de parcs et de lacs… Temple de la Littérature, ilot de sérénité, de verdure et de calme en pleine ville… Le Vieux Quartier, avec ses ruelles ombragées de vieux arbres et ses échoppes spécialisées… ferronnerie, chaussure, cerf volant et lampions, bonneterie, herbes médicinales et aromatiques (on peut même y trouver du Xao, l’alcool de riz local, « aromatisé » au cobra, au scorpion ou au gecko), pièces détachées pour moto (on peut customiser sa moto ou son scooter jusqu'à la recouvrir intégralement de moumoute façon léopard… extraordinairement kitch)… a vrai dire, il y a tellement de magasins ou de lieux (tels ces garages spécialisés, façon Speedy mais pour les 2 roues) dédiés aux motos que plus rien ne m’étonnent…. les marchés alimentaires sont eux aussi une sacré expérience… je ne verrais pas de tète de chiens posées négligemment sur un étalage mais bien d’autres choses, dont une quantité incroyable de fruits de mer et de poissons, de même que d’animaux que je ne pensais pas comestibles…. Mais ici, il n’y a aucun tabou alimentaire…

Je me laisse peu à peu happer puis séduire par le rythme agité de Hanoi… car malgré cette animation débordante, cette activité frénétique, il suffit bien souvent de s’aventurer dans une petite ruelle pour être tout à coup hors du temps…

Halong Bay

L’arrivée sur Halong City donne envie de partir en courant tant cette ville ressemble à ce qui pourrait être fait de pire en terme d’urbanisme… Ville béton, ville champignon, posée au bord du port où se pressent des centaines de bateaux prêts à accueillir les milliers de touristes déversés par un flot ininterrompu de minibus en provenance de Hanoi…
Je suis bien loin d’être séduit et me demande même plusieurs fois si j’ai bien fait de vouloir voir d’un peu plus près le mythe de la Baie d’Halong, fait d’image d’Epinal montrant les pics rocheux se jetant dans la Mer de Chine et dégageant une sérénité absolue… Car le moins que l’on puisse dire, c’est que le port est des plus animé et que pour la sérénité il faudra attendre un peu… Cela dit, une fois que notre jonque s’extrait un peu du maelstrom ambiant, les choses changent peu à peu, certainement grâce à l’atmosphère très particulière des lieux… Il me faut néanmoins une bonne dose d’abnégation pour embarquer sur un bateau en groupe, seule manière d’accéder réellement à la baie… et la première partie du voyage en viendrait presque à me faire regretter ma venue, même si les nombreux ilots de la « queue du dragon » se dessinent peu à peu au loin et laissent augurer un spectacle à couper le souffle… il s’agit d’un arrêt visite pour une grotte, belle en soit, mais complètement artificialisée, aménagée et totalement envahie de touristes plus bruyant et indisciplinés les uns que les autres… Une fois la grotte visitée, je me demande quelle sera la prochaine étape, le prochain supplice… Je m’en veux un peu de m’être embarqué dans un tel périple… Cela étant, l’embarcation commence à s’engager plus profondément dans la baie et peu à peu je me laisse envahir par la sérénité des lieux, subjugué par la beauté naturelle des reliefs karstiques, plus découpés et sauvages les uns que les autres, et se jetant dans la Mer de Chine… La baie ressemble à un vaste repère de pirates et autres contrebandiers avec ses nombreux ilots sauvages, ses petites baies abritée… Il y aussi, ci et la, quelques villages flottant de pêcheurs…

Par ailleurs, contre toute attente, après une petite heure de vadrouille entre les pitons rocheux de la baie, plus de la moitié des personnes du groupe quitte le bateau afin d’aller passer l’après midi et la nuit sur une des iles les plus grandes de la baie… ne reste donc plus qu’une demi douzaine de personne avec moi sur notre jonque… Toby, un écossais bien tranquille, en vadrouille depuis plusieurs mois, une petite famille adorable de Vietnamien de New York et un couple de singapourien… Le calme revient sur l’embarcation et une nouvelle partie du voyage commence….
Cela sera d’abord une virée en kayak de mer… Il ne nous faut pas longtemps avec Toby pour se glisser dans une petite embarcation afin de partir a la découverte de la baie ou la jonque s’est arrêtée… calme absolu, paysage éblouissant, nature exubérante, soleil couchant aux reflets dorés sur la surface de l’eau… accompagné par une multitude de chants d’oiseaux, nous évoluerons en silence pendant une bonne paire d’heures, profitant pleinement de la magie des lieux… Puis, je ferais l’expérience étonnante des eaux phosphorescentes de la baie… En se baignant de nuit, je m’aperçois en effet que chaque mouvement dans l’eau provoque des sortes d’éclairs bleu-vert très vif… Il s’agit de plancton phosphorescent dont regorgent les eaux de la baie (et qui donnent aussi notamment les propriétés phosphorescentes aux calamars de la baie)…. A chaque plongeon, c’est un immense flash très intense et très bref qui se forme autour de soi… Le plancton s’accroche aussi un peu a la peau et en sortant de l’eau on a parfois l’impression d’être recouvert d’une « combinaison » vivante et phosphorescente… La nuit sera calme et étoilée… nul bruit ni lumière parasite… seul un peu de brise et les rayons diffus de la lune...

Hanoi – Danang

De retour sur Hanoi, je m’embarque pour un périple en train d’une bonne quinzaine d’heures… Cap au sud, direction Danang, la 3ème ville du pays qui était une base arrière importante de l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam…. située non loin de la DMZ (zone démilitarisée qui marquait la frontière entre le Sud (sous contrôle américain et Nord sous contrôle Viêt-Cong) et de China Beach, le lieu de R&R (Rest and Relax) des GI’s en permission….
La plupart des voyageurs occidentaux du train s’arrêtent a Hué, l’ancienne capitale impériale…. Je me retrouve donc le seul « blanc » à bord pour le dernier tiers du voyage… Mais avant cela, je partagerais ma cabine avec un belge, « échappé » d’un groupe Nouvelle Frontière… Discussion très intéressante sur la politique de la Belgique et l’avenir incertain de l’intégrité du Royaume, mais aussi sur le voyage, la rencontre avec l’autre et l’inter culturalité… Sa description du voyage de groupe dans lequel il s’est retrouvé embarqué un peu malgré lui est à mourir de rire et d’une lucidité tranchante…
Le voyage entre Hué et Danang offre des paysages grandioses…. Aux plaines agricoles (largement cultivées de riz, manioc, mais, arachide) succèdent un relief plus escarpé avec la cote d’un coté et des reliefs montagneux de l’autre…. Ces derniers sont recouverts d’une végétation luxuriante et nimbée d’une brume matinale très « atmosphérique et poétique »… partout s’activent des vietnamiens avec leur chapeau pointu et bien souvent quelques buffles d’eau…
Plus on avance en direction de Danang, plus le tracé du chemin de fer se colle à la montagne et surplombe quelques falaises donnant sur la Mer de Chine… puis, le paysage s’ouvre sur de longues plages aux eaux transparentes, bordées de cocotiers… quelques villages de pécheurs ci et là, avec d’impressionnantes installations de filet de pêche qui ne sont pas sans me rappeler les « filets chinois » de Cochin (Kochi) dans le Kerala en Inde.

De Danang, il me faudra une bonne heure de moto, le long de la cote pour rejoindre Hoi An, mon havre de repos pour quelques jours….

Hoi An

Errance dans Hoi An où je me pose pour quelques jours… Il s’agit d’une petite bourgade pleine de charme, ancien port très commerçant et très florissant, remarquable car la plupart de ses édifices anciens ont été épargnés par les bombardements américains… Du coup, l’ensemble architectural de la vieille ville est assez fantastique avec ses nombreuses maisons aux couleurs chamarrées et aux architectures coloniales… Il y règne une atmosphère paisible, certainement renforcé par le fait que la plupart du centre ville est uniquement piéton… Je passerais de longues heures à flâner et à apprécier la gastronomie locale car la ville est aussi réputée pour être un haut lieu de la cuisine vietnamienne… Je participerais même à un atelier de cuisine… animé par un jeune chef vietnamien un brin déjanté, survolté avec beaucoup d’humour et de talent… un grand moment sanctionné par un délicieux repas préparé par les apprentis cuistots du jour : salade de calamar, rouleaux de printemps et poisson grillé dans des feuilles de banane… un pur délice….

Je profite d’être sur Hoi An pour partir explorer le site de My Son… Il me faut une bonne heure de moto à travers la campagne vietnamienne pour rejoindre l’ancien Royaume Champa, ou plutôt les ruines qu’il en reste, situé au cœur d’une jungle luxuriante… C’est toujours aussi enivrant de se balader a moto aux premières heures du jour à travers la campagne… rizières inondées de soleil et d’un vert intense, montagnes (Hon Quap mountains… les Dents du Chat en Vietnamien) embrumées et bienveillantes….
Le site de My Son est constitué par un ensemble de temples érigés à la période faste du Royaume Cham (4ème – 13ème siecle) qui servait de centre culturel et religieux du Royaume. C’est un peu l’équivalent, en proportions plus réduites, des sites comme Angkor (Cambodge), Bagan (Birmanie), Ayutthaya (Thaïlande) ou encore Borobudur (Indonésie)… La seule différence, outre la taille, est que My Son fut intensément bombardé par l’aviation américaine pendant la guerre du Vietnam étant donné que le site servait de base arrière au Viêt-Cong. Du coup, le site ressemble plus par endroit à un chaos de brique rouge qu’à un véritable temple. Cela dit, une bonne vingtaine d’édifices ont parvenu à défier à la fois les bombes américaines et les avancées de la jungle. Ci et là surgissent encore bien conservés quelques lingas et autres sculptures de Shiva. Car même si les Cham sont à 80% musulmans (tout du moins actuellement), le site de My Son est intégralement dédié à Shiva. Par moment, cela me fait penser au site de M’rauk dans ma zone de l’Arakan en Birmanie, avec toutes ces divinités recouvertes par une intense végétation au milieu de nulle part… si ce n’est qu’en Birmanie, il s’agit du Bouddha…

Juste avant de quitter Hoi An, je me rends compte que la plupart des « jeunes », principalement des minettes, russes ou allemandes, ne sont pas sur Hoi An pour son vieux quartier et sa gastronomie… La ville est aussi réputée pour ses tailleurs (que je testerais et dont je ne serais pas déçu) mais aussi pour la plage qui n’a rien d’extraordinaire en soit si ce n’est que cela parait être le lieu des noctambules… Il s’agit de la pointe sud de China Beach, célèbre pour avoir été la principale destination des GI’s américains en permission… c’était un peu l’équivalent de Saigon avec ses nombreux bars, sa drogue abondante et sa prostitution extrêmement développée, posée sur une plage de sable blanc… Il est fort à parier que China Beach conserve encore quelques réminiscences de sa « gloire » passée…

Mui Né

Quand je réserve mon billet de bus de nuit pour Mui Né, je ne me rends pas compte de la distance ni des heures que j’aurais à passer dans le bus… Pas loin de 20h de bus plus tard, je prends pleinement conscience à quel point le Vietnam est franchement long, mince bande de terre étirée sur près de 2000 km… je prends aussi conscience à quel point les vietnamiens peuvent être roublard… Je devais partir à 18h et arriver à 10h le lendemain matin avec un bus direct grand confort… le bus ne partira pas avant 19h30, sera bien en deca du standing espéré, s’arrêtera a Nha Thrang pour faire une correspondance 2h plus tard et arrivera finalement vers 14h sur Mui Né… Un peu fourbu mais pas mécontent d’être arrivé, j’aurais l’après midi pour me remettre de mon périple à lézarder le long de la Mer de Chine et profiter de ses eaux bien chaudes…


Mui Né est une petite bourgade de pêcheur possédant une très belle plage et quelques dunes de sable impressionnantes… Par ailleurs, même si elle est encore un peu à l’écart de l’axe routier principal, elle n’est située qu’à 3-4 heures de Saigon. Du coup, elle est vite devenue le repère des vietnamiens aisés et des expatriés de la capitale du Sud afin de passer les fins de semaines loin de l’agitation et de la pollution urbaine….
La cote, belle plage de sable blanc bordée de cocotiers, est parsemée de resorts plus luxueux les uns que les autres avec paillottes sur la plage et belles piscines à proximité de la plage… restaurants et bars sont assez branchés et parfaits pour se relaxer… Mon arrivée dans cet univers est un peu imprévue et constitue un excellent moyen pour me ressourcer en fin de voyage… Je retrouve Aline et quelques uns de ses collègues et amis de Saigon à qui on a prêté une luxueuse maison sur les hauteurs de la baie. Vi, l’amie vietnamienne d’Aline nous initiera aux restaurants de fruits de mer locaux… sorte de grandes cantines où l’on choisit dans de grands bacs ce que l’on veut manger… tout est vivant, capturé à la demande, pesé et préparé (grillé, à la vapeur, au gingembre…). Il y a de tout, crabes de mer (énormes et délicieux), langoustes, cigales de mer, divers sortes de poissons, calamars, crevettes, escargots… il y a même, malheureusement, une belle tortue marine… Je ne sais pas si elle est là pour la décoration ou pour assouvir les envies de quelques vietnamiens fortunés, mais cela m’attriste un peu… On se fera une véritable orgie de fruits mer, frais et délicieusement préparés avant de poursuivre la soirée dans un bar… ou plutôt sur la plage, près d’un énorme feux sous les bons auspices d’une pleine lune éblouissante et majestueuse, au son d’une bonne musique échappée du bar tout proche… certains concepts mériteraient d’être importé en Birmanie, cela changerait de certaines mornes soirées passées au son d’une vieille musique techno des années 80.
Cela dit, Mui Né ne se résume pas qu’à ce petit paradis pour expatriés fatigués… Il s’agit avant tout d’un petit port de pêche encore bien dynamique. Levé aux aurores, j’irais trainer mes guêtres sur le port et le marché aux premières lueurs du jour, quand tout s’anime baigné d’une lumière magnifique… la virée en moto pour y arriver vaut à elle seule l’effort qu’il m’a fallu concéder pour me lever quelques petites heures seulement après m’être couché… Il y a déjà de nombreux vietnamiens le long de la plage, tout occupé à faire leurs exercices de Tai Chi ou à jouer au badminton (qui est presque un sport national par ici)… ensuite, l’arrivée sur le port ou plutôt la plage qui sert de port est absolument incroyable… des centaines de bateaux en bois aux couleurs vives et chamarrées entourées d’autant de frêles embarcations aux allures étranges de paniers ronds, s’animent dans tous les sens et déversent leur pêche de crevettes, calamars, crustacés et poissons sur la plage où une foule nombreuse s’active à trier, préparer et empaqueter le tout pour aller le vendre aux restaurants du coin ou sur les marchés alentours…


Il y a aussi quelques carrioles à bœufs qui « font le ménage » et nettoient la plage de tous les restes de poissons, crabes ou crustacés… J’assisterais à ce ballet ininterrompu pendant un bon moment, disparaissant complètement dans une foule compacte ne prêtant pas la moins attention à ma présence tout absorbée par ses taches…
Sur les hauteurs de Mui Né se trouvent aussi quelques vastes dunes de sable, qui s’étendent à perte de vue…. On pourrait se croire en plein désert avec la Mer de Chine comme fond de décors…
Après un petit saut au marché, j’atterris à la « source enchantée »… rivière ayant la particularité d’avoir sur un bord une forêt luxuriante et sur l’autre une vaste falaise de sable rouge et blanc par endroit complètement façonnée par un phénomène érosif très prononcé… Cela donne un résultat très semblable à des orgues de sable blanc sur fond rouge sanguin… plutôt impressionnant…


Saigon

Ma descente vers le Sud s’arrêtera à Ho Chi Min Ville (HCM), l’ancienne Saigon… Ville frénétique, bouillonnante, explosive, bruyante, polluée, torride… beaucoup de qualificatif et certainement pas assez pour décrire cette ville insaisissable, en perpétuel mouvement qui ne semble jamais dormir…
Flots incessant de moto (bien plus nombreuses qu’à Hanoi, qui m’apparaît soudant comme calme et provinciale en comparaison), bruit infernal et pollution intense renforcée par une chaleur tropicale humide très élevée. Seule la sérénité des pagodes de Cholon, le quartier Chinois, offrent quelques endroits de repos… atmosphère très particulière avec une multitude d’encens brulant un peu partout renforçant considérablement le cote mystique des lieux… contraste saisissant entre le silence et la contemplation qui règnent dans les temples et l’animation bouillonnante et ininterrompu qui règne dans la rue… J’y passerais le plus clair de ma journée avant de me perdre dans le cœur historique de la ville, quartier rassemblant tous les bâtiments coloniaux et où se concentre une bonne partie de l’animation…
Cette frénésie ambiante renforce d’autant plus mon envie de rentrer à la maison, de retrouver le calme et la sérénité de Yangon, l’ancienne capitale Birmane…

Sunday, July 13, 2008

Saison de pluie arakanaise...

Min-gala-ba amis de tous bords, de tous poils et de tous continents,

Ici Radio du Levant qui émet difficilement sous les pluies diluviennes qui frappent mon petit coin d’Arakan depuis près de 3 semaines à présent… La saison des pluies est toujours plutôt intense par ici, avec pas loin de 5000 mm de précipitations en moyenne sur 4 à 5 mois, mais cette année, elle est particulièrement forte et humide… Cela fait près de 15 ans qu’il n’ait pas tombé autant d’eau en si peu de temps d’après les locaux… Je pense qu’on a du déjà recevoir pas loin de 1500 mm, et si cela continue a ce rythme on risque de battre un record de précipitations…
Les conséquences directes, outre le fait que chaque sortie sur le terrain se transforme en véritable expédition (la semaine dernière j’ai fait en quelque sorte du canyoning tant les petits cours d’eau se sont transformés en rivières en furie qu’il faut traverser à la nage et tant le relief est soumis à une forte pression érosive faisant place à une multitude de petits canyons…), sont une pression extrême sur nos barrages (le projet en a construit 11 sur les 5 dernières années) dont 2 présentent des signes d’inquiétante fragilité, et la destruction progressive des routes…


Celle qui relie Maungdaw à Buthidaung, qui est la seule à nous permettre de sortir du Northern Rakhine State pour rejoindre Sittwe, est largement endommagée à 3 endroits… 2 ponts se sont effondrés et une bonne partie de la route à purement et simplement disparue, emportée par le déluge de flotte… Il faut à présent 2 voitures (l’une venant de Maungdaw, l’autre de Buthidaung) et une bonne heure et demi de marche pour pouvoir faire la liaison… Il semblerait que les travaux de réparation nécessitent 1 a 3 mois… autant dire que l’approvisionnement de Maungdaw va vite devenir un problème… il est fort à parier que les prix des biens de consommation courante, qui arrivent tous de Sittwe et du reste du Myanmar via Buthidaung, vont voir leur prix exploser, alors que la situation est déjà bien critique par ici… Au niveau du projet, l’approvisionnement en essence risque aussi de devenir complique étant donne que nos entrepôts sont a Buthidaung… cela étant, comme à chaque fois, une solution finira bien par pointer le bout son nez..


Ci après quelques photos de Maungdaw sous l’eau… la ville et les environs se sont transformés en zone très humide, rappelant par moment la plage ou une zone lacustre… Meme si toute cette eau ne facilite pas beaucoup les choses par ici, il se degage une atmosphere incroyable, d'une rare poesie et mysticisme...

La route de Maungdaw Sud, qui passe devant chez moi, ou plutot ce qu'il en reste... les cahutes de revendeurs d'essence sont toutes innondees... et la route disparait a certains endroits sous les flots s'echappant des rizieres submergees...
Un detaillant d'essence sur la route de Maungdaw Sud... avant les innondations...La meilleure protection contre la pluie reste encore le Zou... sorte d'immense chapeau oblongue fait a base de bamboo et de feuille de palmier tressees qui fait office de parapluie local...
Le Zou, outre son utilite pour abriter les paysans pendant le repiquage du riz sous la pluie, est aussi ideale pour se faire une petite pause clope...

La route, ou plutot ce qu'il en reste, qui longe ma baraque... La majeure partie des environs est sous l'eau et un vaste lac s'est cree pour l'occasion...

Les rizieres et autres paysages aux alentours de chez moi...














A bientôt, et continuez de bien tripper dans vos coins respectifs, à votre manière et selon vos rêves… Prenez bien soin de vous, où que vous soyez et quoique vous fassiez…

Pierre

Saturday, May 17, 2008

Chroniques birmanes, le retour...

Min-gala-ba amis de tous bords, de tous poils et de tous continents,

Ici, Radio du Levant... de retour sur les ondes après quelques long mois de silence… et surtout quelques semaines bien agitées et bien sombres à certains moments, passées au loin de ma petite bourgade de Maungdaw… Me voila de retour chez moi, dans ma si agréable petite bicoque en bois que personne d’entre vous, malheureusement, n’aura jamais la chance d’expérimenter… car un séjour chez moi s’apparente bien souvent à une expérience à part… du balancement du hamac en sirotant un verre et prenant la petite brise du soir en contemplant la non-activité de la campagne environnante si calme, si sereine malgré les drames qui se jouent un peu partout en sourdine… au gout sucré, épicé et ensoleillé du rhum arrangé maison dégusté devant une partie de billard indien en étant accompagné par les sons rythmés de 7, notre TaiKo (sorte de gros lézard assez plat à la peau verte tachetée de points bleus… avec de gros yeux globuleux)…

Anyway, vous comprendrez facilement que malgré le contexte actuel des plus tendus, des informations provenant de la zone sud de la Birmanie les plus révoltantes et une saison des pluies qui s’annoncent plutôt violente avec un risque de soudure alimentaire très intense, il semblerait que ces quelques semaines ailleurs, en partie au Vietnam (carnet de roots en chantier), en partie dans la zone sud de Birmanie au sein du projet Total, et en partie sur Yangon, m’ont fait du bien et fait prendre suffisamment de recul pour avoir un peu plus de perspectives et retrouver une énergie nouvelle… le tout accompagné d’un retour entier de ma capacité d’indignation et de révolte…


Il faut dire aussi que la situation actuelle, aussi bien ici sur Maungdaw, sur Yangon ou plus largement un peu partout dans le monde permet difficilement de ne pas avoir envie de hurler…
Crise alimentaire mondiale sur fond de crise financière globalisée, incuries des gouvernements à prendre les décisions courageuses et novatrices pour sortir de ce monde capitalistique destructeur et hypocrite… vaste système ayant échappé à tout contrôle et poursuivant sans relâche l’asservissement du peuple, des peuples, à la recherche du profit maximal, au consumériste suicidaire, à la fuite en avant et au repli sur soi par peur de l’autre et par ignorance….
Crises humanitaires un peu partout et de plus en plus violentes,

Crise environnementale sur le point d’être généralisée et avec ses premières conséquences météorologiques destructrices (Nargis a ouvert avec fracas la période des cyclones… il semblerait qu’un deuxième soit en préparation… Par ailleurs, selon les astrologues birmans, Nargis et le tremblement de terre en Chine ne sont que les premiers évènements d’envergure de l’année 2008… il y en aurait pas mal d’autres en perspective pour cette année),
Crise au Moyen Orient, crise au Tibet, crise au Zimbabwe, crise en Colombie…
Crise dans nos sociétés (la gauche balayée en Angleterre, Berlusconi revenant triomphalement en Italie),
Crise à la Présidence (le petit Nicolas ne semble pas très bien passer l’hiver, avec un peu de chance on n’aura peut être pas à attendre encore 4 long hivers et qu’il disparaitra en cours de route).
Le monde va bien mal et il est temps que cela change…

La situation par ici est des plus déconcertantes et semble en dehors du réel…. Si tout n’est qu’agitation, adrénaline, révolte et frustration sur Yangon et dans la région du Delta, tant l’ampleur des dégâts est immense et l’attitude des généraux est suicidaire voire génocidaire… dans le Rakhine, le drame se joue en silence et à l’abri de tous les regards puisque le « cirque humanitaire » ne se produit plus par ici… Pour une fois qu’il y a une « vrai urgence » en Birmanie (et pas une crise chronique et récurrente s’étalant sur une dizaine d’années et dont personne ne sait comment s’en débarrasser comme dans le Rakhine), il serait trop idiot de ne pas saisir l’opportunité pour sortir l’artillerie lourde et que l’ensemble des ONG d’urgence de même que toutes les agences onusiennes se lancent à corps perdu dans l’aventure… Même si les conditions d’intervention semblent réellement difficiles et soumises aux chantages les plus odieux, aux détournements massifs d’aides et aux compromis / collaborations les plus difficiles à accepter...

Mon propos peut paraître un peu cynique, mais il n’en est rien ou presque… juste quelques constats qui ne me laissent pas indifférent… La situation dans le Delta et les environs de Yangon est réellement urgente, dramatique et nécessite une intervention massive et coordonnée (chose qui est très loin d’être facile à mettre en œuvre eu égard au contexte) mais ce n’est pas pour autant que le reste des crises en cours suspendent pour autant leur dégâts… Voir tous les moyens logistiques et humains quitter une crise pour une autre sans prendre en considération les conséquences de ces réallocations / réorientations des priorités ne manque pas de me déconcerter… Et, si plus d’un millions de personnes semblent avoir tout perdu avec le cyclone et en danger de vulnérabilité extrême, il ne faut oublier pour autant que pas loin d’un autre million de personnes (dans le Rakhine) vont bientôt être confrontées à la période de soudure alimentaire qui risque de s’apparenter à une période de pseudo famine… Sorte de tsunami silencieux (pour reprendre le titre du Time sur la crise alimentaire mondiale) qui n’épargne personne et a déjà commencé à pousser nombres de familles à fuir Bangladesh en quête d’un avenir moins sombre si tant est que cela soit possible…

En parallèle, il est totalement vrai aussi qu’il faudra s’attaquer le plus rapidement possible à la revitalisation de l’agriculture dans le Delta, véritable grenier à riz (65% de la production birmane) et zone de production agricole du pays (80% de l’aquaculture et 50% des élevages de poules et de porcs). Sans cela, l’impact de Nargis sur le long terme sera d’agir comme une lame de fond qui pousserait une immense partie de la population birmane dans une vulnérabilité absolue (près de 50% de la population ne survie déjà qu’avec 1 euro par jour), n’ayant plus les moyens d’accéder aux produits de consommation courante…

Réalité plutôt sombre et révoltante qui aurait tendance à absorber ou à faire disparaitre tout signe d’espoir… cela dit, je viens de passer 3 jours en dehors du monde, au fin fond du Township de Maungdaw, à la frontière avec le Bangladesh, à m’intéresser à la mobilisation paysanne, la construction d'organisations sociales autour de la gestion des ressources et la compréhension des pratiques agricoles… Et, je ne peux, néanmoins, m’empêcher de penser que la (re)construction du lien social au sein des communautés rurales et avec les paysans (dans la perspective de participer à l'émergence d'un avenir un peu moins sombre, de (re)donner espoir et surtout durabilités quelques actions de développement) est tout aussi importante voire est porteuse de beaucoup plus de sens… en tout cas pour moi, eu égard à ma perception de la réalité, ma sensibilité et mon engagement sur le long terme... C'est certainement mon cote optimiste et un brin naïf (la conviction qu'on peut changer les choses ou tout du moins y contribuer un petit peu) qui reprennent le dessus... La seule manière de changer les choses, c’est d’incarner soit même le changement disait Gandhi…

Sinon, dernière nouvelle de mon Royaume de l’Absurde… en pleine catastrophe naturelle (et humanitaire), le referendum sur la constitution s’est déroulé dans « la joie et la bonne humeur » et sous bonne surveillance à travers tout le pays (sauf dans les zones sinistrées par le cyclone)… et, bonne nouvelle, la nouvelle constitution a été approuvée par 92.4% des birmans avec un taux de participation record de 99.2%... Sur Maungdaw, l’enthousiasme a été tel que les musulmans l’ont approuvée à 99%... Comment ca, cela ne fait pas crédible…. No comment…






Pour terminer cette premiere chronique, quelques photos de Yangon prises quelques heures apres le passage de Nargis... l'atmosphere etait vraiment etrange, les gens completement hagard, le calme voire le silence etait assourdissant... personne ne comprenait ne ne prenait reellement la mesure de ce qui venait juste de se passer... il n'a pas fallu longtemps cependant pour constater l'ampleur de la catastrophe et les consequences inevitables qui allaient en resulter... penurie d'essence, d'eau potable et des produits de consommation courantes... explosion des prix (500% pour l'eau potable, 60% pour l'essence, 300% pour le riz...), files d'attentes monstrueuses devant les depots d'essence (jusqu'a 7 ou 10 heures d'attente pour avoir droit a 2 gallons d'essence)...

Les environs de la pagode Shwedagon et le feu le Top Choice, une terrasse sympa pour tomber quelques bieres...






Et pour finir quelques portraits de part chez moi...


A bientôt, et d’ici là, continuez de bien tripper dans vos coins respectifs, à votre manière et selon vos rêves… Prenez bien soin de vous, où que vous soyez et quoique vous fassiez…


Pierre

Thursday, November 22, 2007

Min-gala-ba amis de tous bords, de tous poils et de tous continents,

Ici radio du levant qui reprend du service après un long silence… faut dire que ces derniers temps ont été quelques peu agités à bien des points de vue, l’un d’entre eux ayant pour conséquence directe la censure de mon blog… ce n’est donc qu’au travers d’une connexion sécurisée que je parviens à présent à vous faire parvenir quelques nouvelles petites photos de mon coin perdu, au fin fond de l’Arakan… mosaïque de peuples, de religions et de cultures… Musulmanes, Bouddhistes, Hindouistes, Animistes… Arakanais, Hindous, M’ros, Têt, Dynet… Toujours aussi foisonnant de contrastes, de surprises et aussi de révoltes… Ajoutons à cela un environnement naturel toujours aussi propice à l’émerveillement et à l’humilité…
La saison des pluies est enfin finie entrainant la période des moissons… la campagne qui, il y a peu, étaient encore un immense patchwork de champs de riz aux milles nuances de vert s’est progressivement transformé en un océan d’épis doré… la période des moussons est venue avec la fin des dernières pluies… Partout, les bœufs et les buffles sont mis à contributions pour battre le riz, les décortiqueuses mobiles ou communautaires tournent à plein régime toute la journée ayant pour conséquence bénéfique une baisse sensible du prix du riz… aliment de base de toute la population… qui a encore atteint des records au mois de Septembre sur le marché… la soudure alimentaire a été particulièrement violente et intense cette année… le prix au kilo a pratiquement doublé par rapport à l’an passé, réduisant d’autant le pouvoir d’achat local et accroissant de manière considérable l’insécurité alimentaire des plus vulnérables… Cela dit, peu à peu les cultures de légumes repeuplent les parcelles laissées vide après la récolte… le marché redevient achalandé d’autres produits que les feuilles sauvages ou cultivées qui nous servent à accompagner le riz pendant toute la mousson… la vie reprend un cours légèrement plus supportable pour une majorité de la population…

J’écrivais quelques lignes plus haut que cela prêtait aussi à l’humilité… car les éléments ont encore frappé… le cyclone Sidr n’est pas passé très loin de chez moi, ses vents forts et ses pluies diluviennes ont léché légèrement le coin… légèrement en comparaison des dégâts et des pertes humaines qu’il a pu occasionner au Bangladesh voisin… encore une fois, c’est cet état maudit qui a attiré à lui les foudres de la nature… plus de 3500 victimes et plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont tout perdu et se retrouvent en proie à la vulnérabilité la plus aigue… Par ici, peu de dégâts matériels mais au moins une vingtaine de pécheurs disparus (dont 4 corps se sont déjà échoués au sud de Maungdaw) et les champs de riz non encore récoltés portant la trace de vents et de pluies intenses… les rendements ne seront pas très bons encore une fois…


D’un point de vue professionnel, beaucoup de stress et de travail pour finir l’année en beauté… une évaluation externe de l’Union Européenne particulièrement éprouvante, une visite des plus hautes autorités civiles du ministère de l’agriculture sur le projet, le lancement de toutes les activités pour la saison sèches qui démarrent, l’organisation de la première assemblée générale de l’ensemble des comités de gestion de nos 30 plateformes communautaires de développement (sorte de coopératives pour l’approvisionnement d’intrants et autres produits agricoles), une centaine de personnes représentant plus de 6000 membres et de toutes les assemblées générales annuelles de nos comités de gestion des barrages (7 pour le moment, 11 d’ici la fin de l’année prochaine)… un programme bien chargé et fort intéressant qui me poussent à m’acheminer vers une 3ème année dans le Rakhine… histoire de mener à bien une partie des activités jusqu’au terme du projet en décembre 2008…


Mais assez écrit, place aux photos… le travail est une chose mais les week end en sont une autre… et ils ont été pas mal mis à profit pour s’échapper du quotidien parfois pesant et oppressant du contexte d’intervention…
Mais pour commencer, une petite absurdité birmane… panneau photographié à M’rauk… no comment…

ci-dessous ensuite deux photos en hommage aux Femmes qui ici s’apparentent parfois à des ombres bleues ou noires, discrètes et silencieuses… prisonnières d’un obscurantisme, d’une intolérance et d’un fanatisme religieux entretenu par un communautarisme extrême…


Puis petite virée à la plage car les dimanches à Maungdaw, c’est pas jour de mariage mais jours de plage…

Et enfin quelques vues de M’rauk, un vieux site bouddhiste à quelques heures de bateau de Sittwe, plus au Sud…
Conducteurs de trishaw au petit matin aperçu en revenant d’une promenade des plus matinales pour profiter de l’éveil de M’rauk quand le silence de la nuit fait place au joyeux brouhaha de la vie…


Quelques vieux temples et monastères perdus dans la campagne…




Lord Bouddha, toujours aussi serein et contemplatif…



Un rasta cricket plutôt sympathique…

Et pour finir, une petite vue au crépuscule…



A bientôt, et continuez de bien tripper dans vos coins respectifs, à votre manière et selon vos rêves… Prenez bien soin de vous, où que vous soyez et quoique vous fassiez…